Rare horloge de table en forme de tour hexagonale couronnée d'un dôme en bronze et cuivre dorés, ciselés et gravés ; représentations sous le cadran de Cronos et des dieux de l'Olympe sur chaque face, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Diane ; dôme aux arêtes soulignées d'une moulure avec feuille d'acanthe recourbée à la base reposant sur les angles ; ce dôme abrite sur chaque face, sous une arcature cintrée surmontée d'un oculus, un petit buste d'homme coiffé d'un chapeau accoudé comme à une fenêtre ; petite ouverture, sur une face, avec porte permettant d'accéder au mécanisme pour vérifier le niveau du boyau sur la fusée ; toupie sommitale ; base avec haute mouluration reposant sur six pieds en sphère aplatie ; fond marqué BLOIS accompagné d'une fleur de lys.Cadran circulaire à une aiguille sur fond de soleil, chiffres romains ; mouvement avec échappement à verge et à foliot sans spirale tel qu'à l'origine, barillet, boyau, fusée ; sonnerie des heures par roue de compte. Blois, seconde moitié du XVIe siècle H 18,9 cm Ø 9,5 cm (Légères restaurations et manques aux feuilles d'acanthe) 66 . Cette horloge imitant une tour de château est un rare témoignage de la production blésoise de la Renaissance. Blois fut en effet un des principaux centre de l'horlogerie européenne au XVIe jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Cette industrie s'est développée dans cette ville grâce à la Cour de Louis XII puis de François Ier qui y résidaient. La concentration de la clientèle a ainsi attiré nombre d'artisans et d'horlogers qui a favorisé la création d'un foyer artistique et technique de renom. Le retour des guerres d'Italie, avec l'arrivée de nombreux objets précieux, notamment de ceux mesurant le temps, a certainement suscité l'intérêt des artisans français et leur volonté de copier puis de créer leurs propres modèles d'horloges.
