TOURNIER, Michel
Gaspard, Melchior et Balthazar
Paris, Gallimard, 1980
ENVOI DE MICHEL TOURNIER À FRANÇOIS MITTERRAND. EXEMPLAIRE DE TÊTE SUR VERGÉ DE HOLLANDE
ÉDITION ORIGINALE.
In-8 (210 x 140mm)
TIRAGE : un des 35 exemplaires de tête sur vergé blanc de Hollande, celui-ci numéroté 31
ENVOI : Pour le Président François Mitterrand, en hommage amical et respectueux. M. Tournier
RELIURE SIGNÉE DE MERCHER. Maroquin orange à bandes, plats de papier coton amande, dos long, tranche supérieure dorée, non rogné, couverture et dos conservés. Étui
NOTE AUTOGRAPHE DE FRANÇOIS MITTERRAND : "Michel Tournier, Gaspard, Melchior et Balthazar, coté 800 (fr.) chez Loliée, fev. 86"
Gaspard, Melchior et Balthazar fut publié un an avant la victoire de François Mitterrand à l'élection présidentielle. François Mitterrand rendait régulièrement visite à Michel Tournier, lui soumettant ses propres écrits et poursuivant avec lui une conversation littéraire. Michel Tournier rapporte les circonstances initiales de ces retrouvailles devenues annuelles :
"sur le perron de l'Élysée, au moment où l'on se quitte, il me dit : "j'ai entendu dire que vous habitiez un presbytère dans la vallée de Chevreuse, si vous m'invitez je viens." Et moi de lui répondre : "Monsieur le président, je vous invite." Trois mois plus tard, en plein mois d'août, mon téléphone sonne : "Ici le secrétariat de l'Élysée, le président demande s'il peut venir tel jour, répondant à votre invitation à déjeuner". Quand je me suis aperçu que je mangeais dans des assiettes ébréchées, que tous mes couverts étaient en tôle, et que je buvais dans des pots à moutarde, j'ai couru chez l'épicier et j'ai tout racheté. Je me souviens encore de ce qu'il m'a dit, au moment où je passais à la caisse : "Ah ! Monsieur Tournier. On dirait vraiment que vous avez invité le président de la République à déjeuner". Je n'ai rien répondu parce que je craignais un attroupement. Mitterrand est venu, puis il est revenu chaque année. Tous les ans, au mois d'août, je recevais un coup de téléphone de l'Élysée. Ma voisine faisait office de cuisinière".
On sait aussi qu'à l'époque de l'unification allemande François Mitterrand discutait avec Michel Tournier de l'Allemagne, lui qui était un éminent germaniste. On raconte qu'ils reprenaient tous deux la conversation au point où ils l'avaient laissée un an plus tôt