Sucrier couvert en argent gravé et ciselé, le fond souligné d'une frise de vagues, les pieds et les anses à attaches feuillagées. Le col et le couvercle à décor de moulures de godrons doubles. La prise en forme de fraises sur tertre feuillagé. Le corps et le couvercle gravés d'un monogramme dans un cartouche feuillagé. (Postérieur) (Petits chocs) BORDEAUX 1783-1784 Maître orfèvre : Jacques GEORGEON Hauteur : 14 cm Poids : 557 g Jacques GEORGEON, né en 1745, reçu Maître orfèvre de la communauté de Bordeaux en 1778. Bordeaux est au XVIIIème siècle un des principaux ports français contrôlant près de la moitié du commerce maritime. Les navires bordelais exportent des toiles et reviennent chargés de sucre de Saint-Domingue. Bordeaux possèdera en 1789 près de quarante raffineries... Les sucriers bordelais sont une l'illustration de la prospérité sucrière de Bordeaux et de sa région. En effet les plus beaux modèles ont été créés à Paris mais on en trouve aussi beaucoup en province, à Bordeaux et Marseille, deux villes portuaires où était débarqué le sucre venu des Antilles. Au milieu du XVIIIème l'usage du sucre se généralise après avoir été servi dans des saupoudroirs, il est conservé dans des sucriers qui prennent la forme de petites terrines couvertes tel celui réalisé par Jacques GEORGEON.