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Gustave FLAUBERT (1821-1880). Longue et belle lettre autographe signée à Georges Feydeau. S.l.n.d. Croisset, fin février 1861 . 3 p. et demi, in-8 sur papier bleu. Pâles décolorations. Je n'étais pas "irrité", mon cher Feydeau, mais ennuyé de ne pas avoir de tes nouvelles. - et si je ne t'ai pas écrit de mon coté c'était pour te laisser tranquille. Tu n'avais nul besoin de moi dans ta lune de miel. Sois heureux, mon bon. Sois heureux continue à l'être !... Il donne des nouvelles de son travail et du milieu littéraire : Tu me demandes où en est Carthage. - au XIe chapitre… j'espère avoir tout terminé l'hiver prochain … la littérature vient de faire de grandes pertes Guinot, Scribe ! - Celui-là, au moins, avait plus d'esprit que Feuillet et tout autant de style … je continue à m'indigner contre le cygne de Cambrai. J'annote le Télémaque et dire que ça passe encore pour bien écrit ! Est-ce bête, nom de Dieu est-ce bête et faux à tous les points de vue ! Il recommande un ouvrage : Mr de Calonne a dû recevoir un livre… Louise Meunier par Emile Bosquet. Si tu peux en faire dire du bien, tu feras une bonne action … il va sans dire que tu demanderas ce service en ton nom et non au mien. La Revue Contemporaine m'ayant ereinté doit rester mon ennemie et je n'en réclamerai jamais une ligne ni un salut… Il lui reproche de vouloir changer sa pièce : Je te blâme de changer quelque chose à ta pièce … il faut toujours monter ses personnages à la hauteur d'un type, peindre ce qui ne passe pas, tâcher d'écrire pour l'éternité. Adieu vieux, je t'embrasse…
