Vierge à l’Enfant en ivoire sculpté en rondebosse. De canon élancé, elle est assise sur un banc-trône, son pied gauche appuyé sur un dragon aux oreilles pendantes ; elle porte l’Enfant debout sur son genou gauche ; couronne posée sur un voile mi-long laissant apparaître les mèches ondulées de la chevelure ; visage aux yeux effis, aux lèvres minces et au petit menton rond; elle est vêtue d’une robe à l’encolure arrondie et froncée, serrée à la taille par une ceinture, et d'un manteau reposant sur les épaules dont un pan revient sur le devant en formant un pli épais en bec entre les genoux ; l’Enfant porte une longue tunique et saisit de sa main droite le cordon du manteau de sa Mère ; sa tête à la chevelure traitée en petites boucles présente un visage aux traits fis et à l'expression aimable. Paris ?, premier tiers du XIVe siècle H 17,5 cm Soclée (petits accidents à l'ivoire et légers manques notamment à la couronne) L'élongation très accentuée du torse de la Vierge est caractéristique des premières décennies du XIVe siècle. Le sujet de la Vierge à l'Enfant assise est ici traité avec quelques détails originaux comme l'Enfant tenant d'une main le cordon du manteau et la Vierge posant un pied sur la tête d'un dragon. La morphologie de ce petit dragon dont les oreilles pendantes font davantage penser à un chien s'observe sur une Vierge conservée au musée du Louvre (OA 2581) indiquée comme parisienne et appartenant encore au XIIIe siècle. Cette iconographie renvoie à la Vierge de l'Apocalypse, victorieuse du Mal. Ouvrage consulté : D. Gaborit-Chopin, Ivoires médiévaux - Ve – XVe siècle, Musée du Louvre – Département des objets d'art, Paris, 2003, p 312.