Vierge à l’Enfant en chêne sculpté, dos évidé avec tablette. De canon élancé, elle est debout portant l’Enfant sur son bras gauche ; dans une attitude légèrement déhanchée et souple, elle se tient appuyée sur la jambe gauche avec l’autre jambe en flxion, le pied en recul ; une couronne retient le voile à l’arrière de la tête ; le visage ovale, au menton un peu lourd, est encadré d’une longue chevelure aux boucles ondulées; le nez est long et droit, les yeux en amande avec la paupière inférieure gonfle, la bouche menue à l’expression souriante ; les détails vestimentaires sont particulièrement soignés avec une broche placée sur le haut de la poitrine, la bride du manteau retenue par des pompons et une ceinture à la boucle raffie ; les plis des vêtements sont flides se cassant en plis souples vers le bas ; un pan de son manteau revenant sur l’avant-bras droit est retenu contre sa hanche ; l’Enfant, au buste droit, pose sa main sur le cou de sa mère ; il tient un oiseau dans sa main droite; le visage aux joues pleines est empreint de bonhomie ; terrasse à pans. Artois ?, vers 1300 H 107 cm (manque l’avant-bras gauche de la Vierge) Son canon très élancé, la particulière amabilité du visage, la qualité du chêne employé, l'exceptionnelle flidité des drapés rapprochent cette Vierge des anges réalisés au nord de la France vers la fi du XIIIe siècle. On pense notamment aux deux anges conservés au Metropolitan Museum qui allient cette élégance et ce raffiment (fi.). Ouvrage consulté : Exposition 1998 - Paris, L'Art au temps des rois maudits Philippe le Bel et ses fis 1285-1328, Galeries nationales du Grand Palais, cat. 22 A et B.