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[STENDHAL]. Gauthier, Mme JulesL.A.S. (3) et L.A. à Stendhal (3) et un fragment (7)
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[STENDHAL]. Gauthier, Mme JulesL.A.S. (3) et L.A. à Stendhal (3) et un fragment (7)

[STENDHAL]. Gauthier, Mme Jules L.A.S. (3) et L.A. à Stendhal (3) et un fragment (7) [Paris], [25 décembre 1836], STENDHAL ET LES FEMMES. BEL ENSEMBLE DE LETTRES DE L'UNE DES PLUS ANCIENNES AMIES DE STENDHAL. AVEC UNE ÉTONNANTE LETTRE D'AMOUR ET D'AMITIÉ, QUI SEMBLE ÉVOQUER DAVANTAGE UNE FORME D'ESTIME ABSOLUE QUE L'ACTE CHARNEL, QUOIQU'ELLE EN EMPRUNTE LE VOCABULAIRE (1). 3 pp. in-8, encre brune, avec sucscription : "M. Henri Beyle, 17 rue de la Chaussé d'Antin" : "ce n'est pas au duc de M[ontebello] que j'écris, c'est à vous mon ami, à vous qui êtes encore sous ma fenêtre"..., cette journée "doit compter comme l'une des meilleures de votre vie et pour moi c'est la plus glorieuse ! J'éprouve toute la douce joie d'un grand succès ; bien attaquée, bien défendue, pas de traité, pas de défaite, tout est gloire dans les deux camps (...) moi je suis heureuse et cependant je vous aime et aimer c'est vouloir ce que voulait son amie (...) Beyle, appelez-moi grosse bête, froide femelle, sotte, peureuse, stupide, tout ce que vous voudrez, les injures n'effaceront pas le bonheur de votre divine causerie (...) Beyle, croyez-moi, vous valez cent mille fois mieux qu'on ne le croit, que vous le croyez vous-même et que je ne le croyais il y a deux heures ! Adèle". [joint :] (2). l.a., Saint-Denis, 7 juin 1841, 4 pp. : "il y a une heure que je dis : "lui écrirai-je ? ne lui écrirai-je pas"..., "je passe en revue toutes ces jolies petites années dont nous ne savions pas profiter, je revois le beau cerisier de la préfecture et l'Yonne couler comme elle coulait sous nos yeux de seize ans. Tout cela me serre le coeur d'une si étrange façon"... (3). 8 pp. in-8, [1835] : "infidèle non, jalouse peut-être, mais infidèle jamais"..., elle s'est rendue à un bal chez le comte Roy, qu'elle décrit, elle s'est remise à son roman, Le Lieutenant, lui donne des nouvelles de la comtesse Curial. (4). l.a.s., 2 pp. in-8, Pise, 14 janv. 1838, suscription : "Monsieur Beyle, 8 rue Caumartin" : "votre ami M. Beyle est un monstre". (5). l.a.s., 2 pp. in-8, s.l., 15 oct. 1838, suscription : "Monsieur Beyle, 8 rue Caumartin" : "à la manière dont vous traitez vos amis, on dirait que l'ingratitude est votre plus grand plaisir (...) Crozet vaut mieux que vous" CHARMANTE LETTRE DE JALOUSIE mêlant Crozet et Stendhal "Beyle est un ingrat, un causeur léger qui oublie les absents". (6). l.a., Saint-Denis, 30 août [1840], 8 pp. in-8 : "si je savais écrire sur du grand papier"..., mort de Clémentine Curial le 14 juin, mariage du comte Alfred de Montebello avec Mlle Périer, fin de l'Abbesse de Castro. (7). fragment, 4 pp. in-8, s.l.n.d., papier de deuil : "si vous ne trouvez pas qu'il y a bien longtemps" PROVENANCE : Romain Colomb -- comte Robert d'Illiers Mme Jules Gaulthier, de son prénom Marie-Jeanne, était la fille aînée de J.-B. Rougier de la Bergerie. Louis Crozet, dès 1810, était amoureux de sa soeur Blanche, qu'il épousa ; il présenta à cette époque Henri Beyle à la famille. En 1825, les relations entre Stendhal et Mme Jules Gaulthier reprirent "avec une correspondance irrégulière mais toujours affectueuse (parfois presque amoureuse)" (Dictionnaire Stendhal). RÉFÉRENCES : (1). Corr. Gén., V, p. 778, n° 2759 -- A. Cordier, Stendhal raconté par ses amis et ses amies, 1893, pp. 41-42 ; (2). Corr. Gén., VI, p. 482, n° 3135 ; (3) Corr. Gén., V, p. 490, n° 2538 -- 174 lettres à Stendhal, 1947, t. II, pp. 105-110 ; (4) Corr. Gén., VI, p. 111, n° 2844 -- 174 lettres à Stendhal, 1947, t. II, pp. 149-150 ; (5) Corr. Gén., VI, p. 156, n° 2884 -- 174 lettres à Stendhal, 1947, t. II, pp. 164-165 ; (6) Corr. Gén., VI, pp. 379-381, n° 3022 -- 174 lettres à Stendhal, 1947, t. II, pp. 222-226

Estimation
1 500 / 2 000 €
Résultat (Frais de vente inclus)
2 176 €