Luis de Gongora y Argote (1561-1627)
Vingt poèmes. Traduits par Z. Milner ces poèmes sont gravés en espagnol et ornés de vingt hors-texte par Pablo Picasso. Paris, "Les Grands peintres modernes et le livre", 1948
In-folio, en feuilles, sous couverture éditeur de papier d'Auvergne rempliée et imprimée en rouge, chemise, étui
Tirage limité à 275 exemplaires : un des 235 sur papier du Marais au filigrane Gongora dessiné par l'artiste.
41 eaux-fortes et aquatintes au sucre de Pablo Picasso : 20 portraits et 20 poèmes dans des encadrements historiés et le nom de l'auteur gravé à pleine page
Magnifique exemplaire portant la dédicace :
Pour Madame et Max Pellequer
Picasso
PARIS le 23.12.48
et enrichi d'un très beau portrait à l'encre de Chine et lavis de jeune femme de profil à pleine page dans le goût des illustrations de l'ouvrage.
"Voilà bien un livre dont l'évidence devrait s'imposer d'elle-même [...]. Il réunit vingt sonnets de Luis de Gongora y Argote (1561-
1627), l'un des plus importants, sinon le plus important des poètes du Siècle d'or espagnol.
La traduction en français [...] y accompagne leur transcription en espagnol de la main de Picasso, qui les a illustrés du portrait de l'auteur suivi de dix-neuf portraits féminins. Les transcriptions de Picasso sont ornées de remarques. Quant aux portraits, à l'aquatinte au sucre et à la pointe sèche, l'artiste y manifeste avec une suprême aisance son talent de graveur. Chaque sonnet étant traité de la même manière, en deux pages typographiques (titre et texte) et deux pages gravées, le dispositif de ce livre de grand format est simple. La beauté des planches et la densité des poèmes en castillan dans l'écriture incisive de Picasso en font l'un des plus beaux livres de peintres de l'artiste. [...] Pour ce premier grand livre "espagnol", consacré à un poète qui saisissait la moindre occasion, grave ou futile, de ciseler un sonnet, Picasso a réussi à faire de ces Vingt poèmes si divers, amoureux, héroïques, burlesques et funèbres, un monument qui est tout le contraire d'un tombeau. Une vitalité souveraine l'anime (Antoine Coron)
(Coron, De Goya à Max Ernst, 2018, n° 60.-
Goeppert-Cramer, n° 51 : "Picasso partageait l'admiration de ses contemporains pour la peinture de Greco et la poésie de Gongora. Ayant connu, cette même année, l'esthétique de l'écriture à propos du Chant des morts, écrit à la main par Reverdy, il copia le texte espagnol des 20 sonnets choisis par Milner et les orna d'abondantes remarques. [...] Chaque poème est précédé d'une gravure pleine page."- Carnets Paul Bonet, n°1668.)