Jean COCTEAU (1889-1963). 5 L.A.S., 1953-1963, à Claude-André PUGET ; 8 pages in-4 ou in-8, enveloppes.
St Jean Cap-Ferrat, octobre 1953 : au sujet de la pièce de Puget Un nommé Judas : « Je te conseille de prendre de face la vague Judas et de t’entendre avec Pagnol comme je m’étais entendu avec Sartre. Gide (à l’époque de mon Œdipe) disait : “il y a une oedipémie” ». Le même service lui « a été rendu par un type de cœur lorsque Sartre écrivait à Saint-Tropez. Nous nous rencontrâmes à Antibes »…Et « Nice Matin annonçait que nous écrivions en collaboration une pièce sur Werther (sic) »…Santo Sospir, 19 janvier 1959 : en convalescence après une hémorragie Cocteau s’inquiète de la maladie de peau de Puget ; il lui conseille de lire son Journal de la Belle et la Bête et la Difficulté d’être où il relate ses souffrances dues à l’eczéma, et de consulter le spécialiste de Genève qui l’a soigné, avec des recommandations : « Notre épiderme est aussi étranger à nous et loin de nous que les astres, formés des mêmes espaces que le solide dans lequel nous sommes et que l’extrême naïveté des hommes a pris et continue de prendre pour le réel »…17 mars 1960 : accablé de « petites besognes » il évoque « le cortège qui continue. Cela dégringole depuis Bérard, Jouvet, etc… Les Laudenbach c’est toute ma jeunesse, Le Grand Écart et Roland résume en sa personne les vieux et les jeunes de jadis »…Milly 12 août 1963 : il a une nouvelle crise sur la figure et ne trouve pas de médecin...