Feuille d'un manuscrit juridique sur vélin avec grande miniature illustrant l'"Arbre de Consanguinité" : Dans une réserve trapézoïdale, une grande fiure d'Adam qui est représenté debout en père de l'humanité, à l'image d'un roi, la tête couronnée, ses deux pieds reposant sur le dos de deux chiens ; devant lui, la table de consanguinité, en forme de flche, avec, au centre, une tête de roi symbolisant chacun de nous et, disposés en cercles rouges autour, les mariages qui sont interdits. La miniature est placée au centre de la feuille, à cheval sur deux colonnes de texte ; au revers, quart d'une colonne de texte. Belle fiesse d'exécution utilisant diffrents tons de rouge et de bleu avec rehauts d'argent. Nord de la France, Paris ?, vers 1300 H 19,4 × L 14,5 cm (légers froissements, deux petits trous) Cette belle feuille provient d'un manuscrit de droit canonique reprenant le texte Quia tractare intendimus (ce pourquoi nous entreprenons ce traité traiter) que le Frère dominicain espagnol Raymond de Penyafort écrivit vers 1235 et qui inclut les Décrets de Grégoire IX. Le Moyen Age voit en efft naître la conscience d'appartenir à un lignage et apparaître ainsi les premiers arbres généalogiques. Le premier d'entre eux, celui du Christ, est l'Arbre de Jessé, père du roi David, qui est représenté à partir du XIIe siècle. S'en suivirent dans des recueils de droit, la fiuration d'arbres représentant les règles de mariage afi d'éviter des consanguinités trop étroites comme le montre cette grande miniature.