DANIEL, Jean
L.A.S. à François Mitterrand
[Paris], [au lendemain du 10 mai 1981]
SUPERBES LETTRES DE JEAN DANIEL À FRANÇOIS MITTERRAND
"Cher François Mitterrand, j'ai mesuré le prix que j'attachais à votre rôle à la joie que j'ai eu en entendant les résultats. Doutez de tout : de la presse, des hommes, du Nouvel Obs etc... de tout sauf de mon amitié"... [avec] : (2) L.S. dactylographiée : "j'ai bien reçu le message que vous m'avez fait transmettre par Roger Priouret (...) au terme des longs procès que, comme presque tous les hommes politiques d'ailleurs, vous faites des médias, de la presse et du Nouvel Observateur (...) vous m'informez que vous écrirez désormais (...) partout, sauf chez nous. J'ai le regret de vous rappeler que c'est exactement ce que le Bureau Politique du Parti Communiste a solenellement décidé de faire depuis deux ans. Je suis attristé dans mon amitié, blessé dans ma fierté, déçu dans mes espérances. Je crois que vous avez tort. Nous pouvons être irritants, légers (à nos yeux, du moins), grinçants. Nous pouvons nous tromper (...) mais nous ne sommes pas dans la bassesse. Nous n'avons pas été courtisans aux temps de votre gloire passée, nous ne le serons pas au moment où elle vous visite à nouveau"..., en-tête du Nouvel Observateur, 2 p. in-4 (295 x 210mm), Paris, 3 avril 1979 ; (3) idem : "nos relations ne sont plus heureusement de celles qui réclament des manifestations fréquentes pour éprouver leur fidélité"..., 1 p. in-4, Courchevel, 30 décembre 1977
