Albert Lubaki (1895-?, Congo)
La chasse, vers 1930s
Encre et aquarelle sur papier
Signé 'Lubaki' au centre à gauche
32,5 × 50,5 cm
Expositions
An Inside Story: African Art of our Time, exposition itinérante :
Tokyo, Setagaya Art Museum, du 23 septembre au 19 novembre 1995
Tokushima, The Tokushima Modern Art Museum, du 20 janvier au 17 mars 1996
Himeji, Himeji City Museum of Art, du 6 avril au 6 mai 1996
Koriyama, Koriyama City Museum of Art, du 18 mai au 23 juin 1996
Marugame, Inokuma-Genichiro Museum of Contemporary Art, du 7 juillet au 1er septembre 1996
Gifu, The Museum of Fine Arts, du 13 septembre au 27 octobre 1996
Bibliographie
Y. Kawaguchi, M. Yoshihara, R. Hirase, H. Kanno, Y. Shirakawa, H. Furukawa, An Inside Story: African Art of our Time, Tokyo, 1995, p. 30
Katanga, années 1920s. L’amateur d’art George Thiry est envoyé en mission par le Royaume de Belgique en tant qu’administrateur territorial. Il rencontre alors de nombreux artistes à qui il fournit le matériel nécessaire à la création d'œuvres sur papier. Parmi ces rencontres, on trouve le sculpteur sur ivoire Albert Lubaki et son épouse Antoinette, partenaires de vie.
Antoinette et Albert Lubaki abordent le papier avec une simplicité rare tant dans la forme des sujets qu’ils représentent que dans l'utilisation des couleurs appliquées en larges aplats d’aquarelle et d’encre. Ils s'inspirent de la vie quotidienne, de la nature ou encore de la mythologie et des légendes locales. Leurs productions s’étalent sur une vingtaine d’années pendant lesquelles Georges Thiry fait exposer les aquarelles en Europe; au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1929, au Musée d'ethnographie de Genève l’année suivante et à la Galerie Charles-Auguste Girard à Paris en 1929. En 1931, Albert Lubaki expose également à Rome lors de la première exposition internationale d'art colonial.
Les quatre œuvres qui se trouvent dans la collection Maine Durieu sont signées A. Lubaki. Rares, ces images élégantes à la simplicité apparente dépeignent avec beaucoup de poésie les tâches journalières et l’environnement dans lequel vivent nos deux artistes. La bordure aquarellée, caractéristique des œuvres d’Albert et Antoinette Lubaki, sert ici de cadre aux sujets qui sont transcendés par une palette innovante de teintes pastel imaginées par l’artiste.
Tombés dans l’oubli à partir des années 40, les œuvres des Lubaki comme celles de leur confrère Djilatendo ont été réintroduites au grand public à la faveur de l’exposition Beauté Congo, Congo Kitoko (1926 - 2015), qui s’est tenue à la fondation Cartier en 2015 - 2016