Dans le cadre de la vacation « From Beirut Art + Design scene », PIASA présente le mercredi 30 septembre 2020 à 18h, plusieurs artistes emblématiques de la création contemporaine du Proche et Moyen-Orient, parmi lesquels Mustafa Fathi.
Né à Deraa en Syrie, Moustafa Fathi (1942 - 2009), débute dès son plus jeune âge la pratique du dessin et de la gravure, source fondamentale de son art.
En 1966, il sort diplômé de la faculté des Beaux-Arts de l'Université de Damas, puis se rend France pour étudier la gravure et la lithographie à l'École nationale des beaux-arts de Paris.
Dans la capitale parisienne, il découvre les richesses du patrimoine artistique syrien détenu dans les collections archéologiques françaises et forge également son goût pour l’art contemporain. Il développe alors une compréhension plus profonde de l'abstraction, notamment à travers les oeuvres de peintres tels qu'Henri Matisse, Paul Klee et Jackson Pollock.
De retour en Syrie, l’artiste fait de nombreuses recherches sur l’art populaire traditionnel de son pays et réinvestit l’héritage millénaire de la production textile syrienne. A l'aide de planches découpées et gravées, il imprime sur des cotonnades de multiples petites cellules de dessins complexes, créant ainsi des oeuvres mixtes rappelant aussi bien les motifs des textiles bédouins, que l’expressionnisme abstrait ou les hiéroglyphes anciens.
Mustafa Fathi (1942-2009)
Sans titre, 1989
Estimation : 12000 / 18000 €
Provenance : Collection privée libanaiseTout au long de son travail Fathi cherche également à “s’harmoniser avec la simplicité et la perfection de la nature” privilégiant toujours les pigments naturels et les outils artisanaux.
Pionnier de l’art syrien contemporain, Fathi est reconnu pour avoir établi de nouvelles frontières formelles et théoriques avec un style de peinture contemporain ancré dans la culture visuelle traditionnelle de la région.
Mustafa Fathi (1942-2009)
Sans titre, 1985
Estimation : 15000 / 20000 €
Tout au long de sa carrière, Mustafa Fathi expose dans son pays et à l'étranger, notamment dans plusieurs institutions européennes de premier plan, dont le musée Picasso d'Antibes, qui abrite l'une de ses œuvres. En 2015 la Ayyam Gallery de Dubaï à organisée la première grande rétrospective posthume de l’artiste.