Actualités

From Beirut Art + Design scene

30 août 2020

Piasa Digital

La maison PIASA organise le mercredi 30 septembre 2020 à 18h une vacation « From Beirut Art + Design Scene » qui illustre avec beaucoup de fidélité la diversité et la qualité de la production artistique du Liban mais également du Proche et Moyen-Orient.

Si cette sélection met en lumière des artistes émergents du Liban, du Proche et du MoyenOrient, elle présente également des artistes plus établis comme Shafic Abboud (1926- 2004), Chaouki Choukini (né en 1946) ou encore Hussein Madi (né en 1938) qui sont des jalons importants de l’histoire de l’art de la second moitié du XXe siècle.

« From Beirut Art +Design Scene » est une vente qui met en avant une scène créative dynamique et contemporaine. Depuis la fin de la guerre civile en 1995, Beyrouth a reconquis sa place de ville artistique en se dotant d’ateliers, de résidences, de galeries, de musées et de fondations... Vitrine de l’avant garde dans la région, beaucoup d’artistes et de designers ont été exposés ou ont commencé́ leur carrière à Beyrouth bien avant d’être montrés au Moyen Orient ou en Occident. Beyrouth est un hub artistique où la vie créative est intimement liée à son ADN. L’axe curatorial se passe en deux temps La section Design se distingue par un ensemble de mobilier qui pourraient tout aussi bien avoir été crée en Occident. Les objets présentés ne sont en aucun cas liés à un style oriental ou artisanal, on est là face à un design purement contemporain. La majorité des designers ont déjà des galeries européennes, américaines... Ils ont exposé à l’Institut du monde arabe, pour la Carpenters Workshop Gallery, Nilufar, la foire Nomad, Carwan gallery, Design Miami...  La sélection artistique est volontairement ancrée dans des thématiques régionales. Les artistes sélectionnés sont libanais, syriens, jordaniens, égyptiens... Ils ont un élan de carrière à Beyrouth, ville à la liberté d’expression inégalée au Moyen- Orient. La majorité de ces artistes ont acquis une reconnaissance internationale et leurs œuvres ont intégré de grandes collections et institutions telles que le Centre Pompidou, la Tate, le MoMA, le Sursock Museum, la Fondation Saradar, le Barjeel art foundation, au Sharjah, le Jameel Arts Centre... »

Johanna Chevalier, curatrice


Le chapitre consacré à la production artistique permet de mettre en lumière les acteurs parmi les plus significatifs de la scène artistique libanaise tels que Samir Sayegh, Hiba Kallache, Daniel Génadry ou encore Aram Jughian. Leurs oeuvres proposées à la vente évoquent plusieurs aspects d’une société et d’une culture encore profondément marquée par les vississitudes d’un passé douloureux.

Samir Sayegh (né en 1969)

Pionnier de la modernité arabe, l’artiste et poète Samir Sayegh libére la calligraphie du langage et du sens. Il se concentre plutôt sur les propriétés esthétiques de l'écrit afin de créer un langage visuel universel. Grâce à ce minimalisme géométrique, les œuvres de Sayegh font le pont entre deux traditions artistiques. De 2003 à 2007, il a été chargé de cours au département d'architecture et de graphisme de l'Université américaine de Beyrouth, ville dans laquelle il continue à vivre et travailler.

Samir Sayegh (né en1969) Hawa, 2018

Samir Sayegh (né en 1945)
Hawa, 2018
Estimation : 15 000 / 20 000 euros

Hiba Kalache (née en 1972)

Après sa formation à l’Ecole des Beaux-arts de San Francisco, Hiba Kalache rentre au Liban qu’elle avait quitté avec sa famille en 1989. En 2018, la galerie Saleh Barakat organise sa première exposition personnelle.  Par le biais de tonalités pastels, de pigments naturels et de couleurs à l’huile, l’artiste gravite autour de sa mémoire traumatique de Beyrouth, des réminiscences de son enfance sous la guerre et de ses déambulations dans des zones cloisonnées par les combats.

Hiba Kalache (née en 1972) The sacred monster died, 2018

Hiba Kalache (née en 1972)
The sacred monster died, 2018
Estimation : 10 000 / 15 000 euros

Aram Jughian (né en 1959)

Autodidacte, l'artiste et poète libano-arménien est l’auteur d’une œuvre abstraite. La musique des grands compositeurs (Bach, Ravel ou encore Debussy) influence sa peinture.  Travaillant avec beaucoup de spontanéité, Jughian incorpore souvent les journaux, les magazines et des objets de la vie quotidienne comme des tickets de cinéma ou des emballages alimentaires. Ses toiles sont exposées pour la première fois en 1975.

Aram Jughian (né en 1959) Sans titre, 2014

Aram Jughian (né en 1959)
Sans titre, 2014
Estimation : 10 000 / 15 000 euros


D’autres artistes du Proche et Moyen-Orient sont également mis à l’honneur dans cette vacation du mercredi 30 septmebre 2020, parmi lesquels le syrien Moustafa Fathi, l’egyptien Samir Rafi, l’iranien Mojé Assefjah et l’irakien Serwan Barran.

Moustafa Fathi (1942-2009)

Après avoir séjourné en France pendant plusieurs années, ce plasticien a regagné la Syrie qui l’a vue naître. Il réinvestit l’héritage millénaire de la production textile syrienne avec ses œuvres imprimées sur des cotonnades à l'aide de planches découpées et gravées. Selon un procédé traditionnel, l’étoffe est posée sur le sol.  Avec cette répétition de figures simples et de motifs géométriques, l’allusion aux ateliers de tissage est évidente, tout en intégrant une influence plus occidentale comme celle de Jean Dubuffet et de Paul Klee.

Moustafa Fathi (1942-2009) Technique mixte sur toile, 1984

Moustafa Fathi (1942-2009)
Technique mixte sur toile, 1984  
Estimation : 12000 / 18 000 euros

Samir Rafi (1926-2004)

Membre important du Contemporary Art Group - un collectif fondé en 1946 s’articulant autour de la relation entre l'art, la société et la culture populaire - Samir Rafi se nourrit de la vie quotidienne égyptienne. Son oeuvre a pu également se faire le témoin de l’Histoire moderne de son pays.  Diplomé de l'école des beaux-arts du Caire, titulaire d’un doctorat en histoire de l'art à la Sorbonne, cet artiste participe à de nombreuses expositions internationales depuis le début des années 1970.

Samir Rafi (1926-2004) Mustafa

Samir Rafi (1926-2004)
Mustafa
Estimation : 12 000 / 18 000 euros

Mojé Assefjah (née en 1970)

Née à Téhéran en 1970, Mojé Assefjah vit et travaille à Munich, en Allemagne. A la fin de sa formation à l'Académie des Beaux-Arts de Munich, elle reçoit une première bourse qui lui permet d’entamer une résidence à Rome en 1999. Abstraite, la peinture de l’artiste iranienne confère à la gestualité une place très importante. Depuis le début des années 2000, ses œuvres sont régulièrement présentées dans des expositions individuelles et collectives en Europe et au Proche-Orient.

Mojé Assefjah (né en 1970) Hommage à Monet

Mojé Assefjah (né en 1970)
Hommage à Monet
Tempera sur toile
Estimation : 14 000 / 18 000 euros

Serwan Baran (né en 1968)

L’artiste kurde irakien a grandi à Badgad où il obtient un diplôme en beaux-arts. En 2003, pendant l'invasion américaine de l'Irak, il s'est installé à Amman en Jordanie. Au cours des vingt dernières années, il a participé à la Biennale du Caire en 1999, à la Biennale Al-Kharafi au Koweït en 2011 et à la 58e Biennale de Venise où il représente l’Irak. Aujourd’hui, il vit et travaille au Liban.

Serwan Baran Sans titre, 2020

Serwan Baran
Sans titre, 2020
Estimation : 12000 / 18 000 euros


Cette vacation présente également des designers parmi les plus emblématiques de la scène libanaise comme Gregory Gatseleria, Rumi Dalle, Iwan Maktabi, Georges Mohasseb ou encore Stéphanie Moussallem.

Gregory Gatseleria (né en 1951) Quidamus, N°1/8

Gregory Gatseleria (né en 1951)
Quidamus, N°1/8
Estimation : 12 000 / 18 000 euros

Karen Chekerdjian (XX-XXI) pour Iwan Maktabi Over the forest - Pièce unique

Karen Chekerdjian (XX-XXI) pour Iwan Maktabi
Over the forest - Pièce unique
Tapis
Estimation : 12 000 / 18 000 euros

Rumi Dale (née en 1989) This is where we meet – Pièce unique

Rumi Dale (née en 1989)
This is where we meet – Pièce unique
Estimation : 15 000 / 20 000 euros

Stéphanie Moussalem (née en 1987) Table basse,

Stéphanie Moussalem (née en 1987)
Table basse,
Estimation : 5 000 / 7 000 euros

Khaled El Mays (né en 1985) Collection Transformers – Épreuve d’artiste

Khaled El Mays (né en 1985)
Collection Transformers – Épreuve d’artiste
Canapé
Estimation : 12 000 / 18 000 euros

Piasa Digital

Vente associée

From Beirut Art + Design scene

Paris mercredi 30 sept. 18:00 Voir les lots

À découvrir