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Arman, les « Accumulations Renault ».

4 juin 2018

Le mercredi 6 juin 2018, PIASA présentera lors de la vente Art Moderne et Contemporain d'importantes oeuvres d'Arman provenant de la Collection Jean Ferrero (Nice).


Comptant parmi les membres fondateurs du groupe des Nouveaux Réalistes, Arman est approché en 1967 par la Régie Renault afin de réaliser des sculptures et des reliefs à partir d’éléments mécaniques et de pièces de tôleries. Sa collaboration, longue de sept années, qui s’effectua dans le cadre des « Recherches, art et industrie » conduites par Claude-Louis Renard, donnera notamment naissance à un ensemble de soixante pièces regroupées sous l’appellation « Accumulations Renault ». Trentre trois d’entre elles furent exposées au Stedelijk Museum d’Amsterdam de mars à avril 1969. 


Lot 77 - Arman (Armand Fernandez dit) (1928-2005)  Accumulation Renault, n°136, 1968

Lot 77 - Arman (Armand Fernandez dit) (1928-2005)
Accumulation Renault, n°136, 1968

Comme l’a expliqué l’historienne de l’art Catherine Francblin1, ces œuvres incarnent parfaitement la volonté d’Arman d’arriver à une forme d’un art intégrant, dans sa conception comme dans sa réalisation, le principe même de production industriel : « De loin, les objets qui composent ces fresques abstraites perdent toute existence individuelle, toute autonomie. Il n’y a plus ni objets, ni accumulation, mais seulement de larges surfaces homogènes évoquant quelques pièces d’orfèvrerie monumentales qui scintillent à la lumière. Ce n’est que de près, comme lorsqu’on s’approche d’un tableau pour apprécier la finesse de la matière ou la dextérité du peintre, que les formes se détachent les unes des autres et que les objets retrouvent leurs contours. Ces œuvres apportent la preuve du formidable pouvoir de transformation des objets que représente la méthode accumulative. Certes, les objets qu’utilise Arman sont bien réels. Mais fondus dans le tout du mur, ils créent une image globale incertaine qui confine à l’immatérialité. Encore une fois, Arman démontre que son travail n’est pas une exaltation de l’objet. Autrement dit, l’accumulation ne sert pas à la mise en valeur de l’objet ; c’est au contraire l’objet qui sert à exposer aux regards cette abstraction dont il est épris : la quantité ». 


1Catherine Francblin, « Le régal d’Arman » in Ann Hindry, « Renault et l’art. Une épopée moderne »,  Hazan, Paris, 1999, pp. 68-69

Vente associée

Art Moderne et Contemporain

Paris mercredi 6 juin 18:00 Voir les lots

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