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Afrique + Art Moderne et Contemporain

28 avril 2021

Piasa Digital

La maison PIASA organise le mercredi 19 mai une vente d’art contemporain africain

Pour la première fois à Paris, cette vente présentera le travail de deux artistes Afro-Américains majeurs : Beauford Delaney, grand peintre américain de l’après-guerre, et Kehinde Wiley, figure montante de la peinture outre-atlantique ayant entre autres, réalisé le portrait du président américain Barack Obama.

Au-delà de la présence de ces deux artistes, il s’agit d’intégrer des artistes du Nord au Sud et d’Est en Ouest, de l’École de Dakar à l’atelier du Hangar, dans un aperçu de près d’un siècle de création africaine, tout en décloisonnant l’art africain en mettant le continent plus en dialogue avec ses diasporas et diverses autres scènes lui étant liées. Cette vision d’une Afrique plurielle, ouverte sur le monde, cosmopolite, souligne la volonté d’ouverture annoncée par les deux directrices lors de leur nomination à la tête du département en janvier dernier. Quelques lots à retenir parmi les œuvres présentées :


Kehinde Wiley (né en 1977, Etats-Unis) Ivelaw I (From the world stage: China), 2007 Kehinde Wiley (né en 1977, Etats-Unis) Ivelaw I (From the world stage: China), 2007 Huile sur toile, cadre laqué et doré à la feuille d'or Signé "Kehinde Wiley" au dos 75 × 64,5 cm -- Provenance Rhona Hoffman Gallery, Chicago Collection privéeKehinde Wiley (né en 1977, Etats-Unis)
Ivelaw I (From the world stage: China), 2007
Estimations : 100 000 / 150 000 €


Ce tableau, de la série The world stage : China de Kehinde Wiley est un des premiers exemples d’un projet qui conduira le célèbre artiste américain à Dakar et Lagos, en Jamaïque, en Israël, en France, en Inde et au Sri Lanka.... Parallèlement à la création d’un de ses studios satellites à Pékin, où il passe plusieurs mois par an depuis 2006, Wiley, qui parle couramment le mandarin, se confronte par ce travail entamé la même année à l’histoire de la propagande politique sous la révolution culturelle chinoise. Américain, de père nigérian, revisitant les icônes eurocentriques de l’histoire de l’art à partir de plusieurs studios à Pékin, New York et Dakar : Kehinde Wiley l’artiste, tout comme son œuvre, est un pont entre plusieurs mondes et nous invite à remettre en question des notions préconçues d’identité, de classe et de genre.

Beauford Delaney (1901-1979, Etats-Unis) Pikoula Vassiliki, 1970 Signé et daté "Beauford Delaney 1970" en bas à droite Huile sur toile 130 x 97 cm -- Provenance Collection Darthea Speyer, Paris, acquis directement auprès de l'artiste Christie's Paris, vente du 7 Juillet 2010, lot 264 Acquis à cette vente par le propriétaire actuel -- Expositions Paris, Centre Culturel Américain, 1961 Paris, Galerie Darthea Speyer, Beauford Delaney, février-mars 1973 Paris, Galerie Darthea Speyer, Beauford Delaney, mai-juillet 1992 (illustré au catalogue de l'exposition). Maubeuge, 1ere Triennale des Amériques, Présence en Europe 1945-1992, avril-juillet 1993 Paris, Reid Hall, Columbia Global Centers Paris, Beauford Delaney: Résonance de formes et vibration de couleur, 4-29 février 2016 -- Publications Galerie Darthea Speyer, Beauford Delaney, Paris, février-mars 1973 Galerie Darthea Speyer, Beauford Delaney, Paris, 1992 1ere Triennale des Amériques, Présence en Europe 1945-1992, Maubeuge, 1993, p. 99 -- Please scroll down for English -- Beauford Delaney : Une nuit à Paris Paris, le 6 Février 1973 C’est une fraîche soirée d’hiver à Paris, mais la Galerie Darthea Speyer fait salle comble. L’ambiance est feutrée, l’atmosphère chaleureuse, et la galeriste, en boa de plumes et parure de tête dans le style des années vingt, fait le tour des convives en présentant l’artiste à l’honneur à divers admirateurs. Le grand musicien de jazz Ornette Coleman est présent, en grand manteau de fourrure et veste en brocard, posant devant un tableau, conversant avec l’artiste. Face à lui, Beauford Delaney, l’oeil alerte et le sourire quelque peu timide, se prête au jeu. Il a déjà plus de 70 ans, et une certaine mélancolie habite son regard. Cela fait vingt ans que Beauford, né en 1901 à Knoxville dans le Tennessee, est arrivé à Paris, quittant New York et son Greenwich Village, où il est déjà un artiste reconnu, et où il rencontre quelques années plus tôt un jeune James Baldwin, pour accomplir à 52 ans son rêve parisien. « James Baldwin dira ceci de son ami (...) : ‘Beauford Delaney m’a appris la lumière. Celle que contient chaque chose, chaque surface, chaque visage.’ Lorsque Baldwin écrit cet hommage en 1964, les deux hommes vivent chacun en France depuis plus dix ans, même s’ils se fréquentent dès les années 1940, lorsque Baldwin visite pour la première fois à Greenwich Village, celui qui deviendra son mentor. Leur amitié sera l’une des plus importantes jamais vécues à cette période entre un artiste et un écrivain. » Extrait du catalogue de l’exposition Soul of a nation, Art in the age of Black Power, par Z. Whitley et M. Godfrey, Tate Modern, Londres, en collaboration avec le Crystal Bridges Museum of American Art, Bétonville, Arkansas, et le Brooklyn Museum, New York, 2017-2019. Si c’est Beauford qui encourage Baldwin à embrasser la vie d’artiste, et lui recommande de se rendre à Paris, ce n’est qu’en 1953 qu’il fera lui-même le pas de s’installer dans la ville lumière, où on peut l’apercevoir au Café de Flore ou en compagnie d’artistes et d’écrivains comme Jean Genet, dont il réalisera le portrait. En 1960, il expose avec Yves Klein au Musée des Arts Décoratifs de Paris et est mis à l’honneur à la Galerie Paul Facchetti. Mais la vie d’artiste n’épargne pas Beauford. Lorsque Darthea Speyer, ancienne attachée culturelle auprès de l’ambassade américaine, ouvre sa jeune galerie après avoir introduit à Paris des artistes comme Jackson Pollock ou Mark Rothko, qu’elle expose respectivement en 1959 et en 1962 au Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Beauford vit dans un état de dénuement extrême et présente déjà d’importants signes de troubles psychiques. Il a cependant un certain nombre d’oeuvres réalisées, dont de grands portraits de ses amis artistes : l’omniprésent James Baldwin, mais aussi Jean Genet, Darthea elle-même et Vassiliki Pikoula, une artiste grecque à la personnalité avenante, dont nous présentons ici le portrait exposé à cette occasion. Cet élégant portrait figure l’artiste installée sur un siège rouge sombre, dont les lignes fortes contrastent avec le traitement abstrait des formes alentour. Ce sont les impressionnistes qui amènent Beauford à Paris, où il admire la présentation dédiée à Monet au Musée Marmottan en compagnie de son ami Richard Long, et cette influence s’exprime dans le jardin qu’on imagine autour de son modèle. Le jaune, couleur omniprésente chez l’artiste, est mis à l’honneur dans son rendement d’une lumière qu’on croirait venue tout droit de la Provence, qu’il affectionne particulièrement et où il rend visite à James Baldwin. La robe à fleurs que porte le modèle semble être une extension de la nature alentour, autant qu’une réflection de la personnalité du sujet. Vassiliki Pikoula, les joues roses, le collier de perles au cou, les yeux pétillants et le sourire au bord des lèvres, est fidèle aux photographies de cette soirée du 6 Février, où on peut l’observer posant ici fièrement à côté de son portrait, là surprise en pleine conversation avec Beauford. La grande célébration de 1973 représente cette rencontre de couleurs, de cultures, de parcours et de personnalités, et le joyeux brassage qu’était venu chercher Beauford à Paris, pensant initialement y passer seulement quelques semaines. Il y retrouvera d’autres personnalités noires, fuyant à la même époque la ségrégation et le racisme auxquels ils font face aux Etats-Unis. A Paris, il peut être un artiste, tout simplement, et peindre le joyeux melting pot de ses amis. Ce sera une des dernières fois que l’artiste peut ainsi profiter d’un moment de félicité, et avoir la satisfaction de voir son travail reconnu, respecté. Bien que l’exposition de la Galerie Darthea Speyer soit un succès, et plusieurs oeuvres vendues, son état psychique se dégrade rapidement. Les années suivantes voient ses amis, proches et moins proches se rallier autour de Beauford: de retour à New York, Ornette Coleman et Anne Weber entreprennent de contacter diverses institutions aux vues d’une rétrospective majeure de son travail aux Etats-Unis, James Baldwin l’accueille dans sa maison à Saint-Paul-de-Vence, où le beau temps l’apaise et lui permet encore de travailler quelque peu; Darthea Speyer et Solange du Closel s’assurent qu’il soit logé décemment et reçoive le produit de la vente de ses peintures; Romare Bearden, autre artiste noir américain majeur, lui rend visite à Paris, et entreprend de contacter des musées pour lui aussi, encourager une rétrospective majeure du travail de Beauford. Lorsque celle-ci arrive finalement, par l’entremise de l’historien et critique d’art Richard Long au Studio Museum de Harlem en 1978, Beauford n’est déjà plus conscient et ne peut admirer la soixantaine d’oeuvres qui font le voyage jusqu’à New York. Il décèdera quelques mois plus tard, à l’Hôpital Sainte-Anne à Paris. Darthea Speyer conservera en souvenir de cette soirée et de son ami Beauford, et ce jusqu’à ses derniers jours, les portraits de Vassiliki Pikoula et de Jean Genet présentés le 6 Février 1973, tout en continuant de défendre en France, le travail d’artistes mis de côté par l’histoire de l’art au XXe siècle, dont un certain Sam Gilliam, à qui elle offre une première exposition dédiée à Paris, en 1976. -- Beauford Delaney: A night in Paris Paris, February 6th, 1973 It is a cold winter night in Paris, but the rooms of Darthea Speyer’s gallery are full of animated guests. The atmosphere exudes warmth and cheerfulness. The gallerist, wrapped in a feather boa, greets her guests, and introduces the man of the hour to various admirers. The great jazz musician Ornette Coleman is there, in a lustrous fur coat and a brocade jacket, posing in front of a painting, striking a conversation with the artist. Facing him is Beauford Delaney, lips graced with a shy smile, eyes filled with life and yet, a subtle melancholy hangs in the air. At over 70 years old, it has already been twenty years since Beauford left New York, where he is a respected figure on the art scene, to make the trip to Paris. What was initially meant to last a few weeks eventually turns into a permanent residence in the City of Lights, an accomplishment of a Parisian dream. During his years in Paris from 1953, Beauford can be seen here, at the infamous Café de Flore, there in conversation with a circle of friends and writers such as Jean Genet. In 1960, his work is shown at the Musée des Arts Décoratifs alongside Yves Klein, and he has a much talked-about solo exhibition at Galerie Paul Facchetti. And yet, despite these highlights, Beauford’s life in Paris proves difficult. When Darthea Speyer, a former cultural attaché for the United States Information Services, opens her young gallery after introducing to Paris artists such as Jackson Pollock and Mark Rothko, for whom she organizes exhibitions in 1959 and 1962 respectively at the Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Beauford lives in dire conditions and already shows significant signs of mental illness. He does, however, have a number of works completed, including large portraits of his artist friends: the ubiquitous James Baldwin, but also Jean Genet, Darthea herself, and Vassiliki Pikoula, a Greek artist with a pleasant personality and former aide to Darthea Speyer. The latter's portrait exhibited on the occasion of the gallery show of 1973 is presented here. This elegant portrait shows the artist sitting upright on a dark red seat, strong lines contrasting with the abstract treatment of the surrounding forms. It was the Impressionists who brought Beauford to Paris, where he admires the Monet exhibition at Musée Marmottan with his friend Richard Long, and this influence is evident in the garden one can imagine around the painted figure. Yellow, an omnipresent color in the artist’s work, is given pride of place in his rendering of a light that seems to come straight from Provence, which he was particularly fond of and where he visits James Baldwin several times. Of his old friend and mentor, Baldwin says this, in 1964: “I learned about light from Beauford Delaney, the light contained in every thing, in every surface, in every face.” The floral dress seems to be an extension of the surrounding nature, as much as a reflection of the subject’s personality. Vassiliki Pikoula, with rosy cheeks, a pearl necklace around her neck, sparkling eyes and a smile on her lips, is true to the photographs of that evening of February 6th, where she can be seen posing proudly next to her portrait, or surprised in conversation with Beauford. The great celebration of February 1973 is a meeting of races, classes, cultures, backgrounds and personalities, and the joyful mix that Beauford comes to seek in Paris, where he meets other Black artists and important figures fleeing in those years, the segregation and racism they face in the United States. This will be one of the last times that the ageing artist can enjoy a moment of bliss, and have the satisfaction of seeing his work recognized, respected. Although the exhibition at the Darthea Speyer Gallery is a success, and several works sold, his mental state deteriorates rapidly. The following years see his close friends and acquaintances rally around Beauford: in New York, Ornette Coleman and Anne Weber begin to contact various institutions in hopes of mounting a major retrospective of his work in the United States, James Baldwin hosts him in Saint-Paul-de-Vence, where the good weather soothes him and allows him to work a little more; Darthea Speyer and Solange du Closel make sure that he is decently housed and receives the proceeds from the sale of his paintings; Romare Bearden, another major Black American artist, visits him in Paris, and he too decides to contact museums to encourage a major retrospective of Beauford’s work. When the retrospective finally arrives at the Studio Museum in Harlem in 1978, the first in the museum’s “Black Masters” series, Beauford is tragically, already unconscious and unable to see the sixty or so works that make the trip to New York. He dies a few months later at the Hôpital Sainte-Anne in Paris. Darthea Speyer will keep the portraits of Vassiliki Pikoula and Jean Genet presented on February 6, 1973 as a souvenir of this evening and of her friend Beauford until her passing, while continuing to defend in France the work of artists sidelined by art history in the twentieth century, including a certain Sam Gilliam, to whom she offers a first exhibition in Paris, in 1976.

Beauford Delaney (1901-1979, Etats-Unis)
Pikoula Vassiliki, 1970
Estimations : 150 000 / 200 000 €


C’est une fraîche soirée d’hiver à Paris, mais la Galerie Darthea Speyer fait salle comble. L’ambiance est feutrée, l’atmosphère chaleureuse, et la galeriste, en boa de plumes et parure de tête dans le style des années vingt, fait le tour des convives en présentant l’artiste à l’honneur à divers admirateurs. Le grand musicien de jazz Ornette Coleman est présent, en grand manteau de fourrure et veste en brocard, posant devant un tableau, conversant avec l’artiste. Face à lui, Beauford Delaney, l’oeil alerte et le sourire quelque peu timide, se prête au jeu. Il a déjà plus de 70 ans, et une certaine mélancolie habite son regard. Cela fait vingt ans que Beauford, né en 1901 à Knoxville dans le Tennessee, est arrivé à Paris, quittant New York et son Greenwich Village, où il est déjà un artiste reconnu, et où il rencontre quelques années plus tôt un jeune James Baldwin, pour accomplir à 52 ans son rêve parisien.

James Barnor (né en 1929, Ghana) Miss Sophia Salomon, Accra, vers 1972 Tirage argentique repiqué à la main Signé au dos du tirage Edition 5/5 + 2 EA 70 × 70 cmJames Barnor (né en 1929, Ghana)
Miss Sophia Salomon, Accra, vers 1972
Estimations: 15 000 / 20 000 €


« James Baldwin dira ceci de son ami (...) : ‘Beauford Delaney m’a appris la lumière. Celle que contient chaque chose, chaque surface, chaque visage.’ Lorsque Baldwin écrit cet hommage en 1964, les deux hommes vivent chacun en France depuis plus dix ans, même s’ils se fréquentent dès les années 1940, lorsque Baldwin visite pour la première fois à Greenwich Village, celui qui deviendra son mentor. Leur amitié sera l’une des plus importantes jamais vécues à cette période entre un artiste et un écrivain. »


Paul Kodjo (né en 1939, Côte d'Ivoire/Ghana) Extrait du roman photo "Perdue et retrouvée", 1973 Paul Kodjo (né en 1939, Côte d'Ivoire/Ghana) Extrait du roman photo "Perdue et retrouvée", 1973 Tirage argentique Edition 5/8 + 3 EA 50 × 60 cm -- Exposition Paris, Galerie In Camera, Paul Kodjo et Ananias Léki Dago, 17 septembre - 24 octobre 2020 -- Please scroll down for English --

Paul Kodjo (né en 1939, Côte d'Ivoire/Ghana)
Extrait du roman photo "Perdue et retrouvée", 1973
Estimations : 5 000 / 7 000 €


Autre figure importante de la photographie du continent, Paul Kodjo se démarque de ses pairs Malick Sidibé à Bamako, Philippe Koudjina à Niamey ou Jean Depara à Kinshasa par ses romans-photos, dont nous présentons ici trois photographies, dont deux inédites. Force de composition et maîtrise de la lumière donnent aux photographies de Paul Kodjo une ambiance singulière de film noir à la Hitchcock.

MWANGI HUTTER

Ce sont deux artistes plus jeunes, mais aux parcours tout aussi prestigieux, qui font eux aussi leur entrée aux enchères : Mwangi Hutter, elle d’origine kenyane, lui d’origine allemande, ont été de toutes les Biennales (Venise, Dakar, La Havane), exposés au Brooklyn Museum et au Smithsonian, et bien d’autres. PIASA présente ici pour la première fois, deux œuvres de ce duo d’artistes.

ÉGYPTE / SOUDAN

Les artistes modernes ne sont pas en reste, avec une belle sélection d’œuvres de la vallée du Nil, du Soudan à l’Egypte, menée par un bronze important du maître de la sculpture égyptienne Mahmoud Mouktar.

CONGO

Enfin, le Congo, scène importante du continent, est présent avec les grands favoris du marché que sont l’Ecole du Hangar, et bien sûr les peintres populaires tels que Chéri Samba et Moké. Le Congo, que l’on pense déjà connaître, a encore de quoi surprendre même les amateurs: une nature morte dans le style des modernes de l’Ecole de Paris, présentée dans l’exposition iconique Beauté Congo qui s’est tenue en 2015 à la Fondation Cartier, côtoiera dans la vacation du 19 Mai, deux oeuvres inédites de Tsham, datant de la période où l’artiste achève ses études à l’Académie des Beaux Arts de Kinshasa.

Pilipili Mulongoy (1914-2007, Congo)
Sans titre, vers 1950
Estimations : 10 000 / 12 000 €


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Paris mercredi 19 mai 16:00 Voir les lots

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